La fabuleuse histoire du placement de produits…

Tout le monde s’accorde à dire que le placement de produit consiste à intégrer un produit ou une marque dans un film, une série télé…l’objectif étant de s’assurer que la marque ou le produit soient vus le plus souvent possible.

Ceci dit, cette technique fait partie de la stratégie marketing du Branded Entertainment, dite hybride puisqu’elle permet d’influencer le spectateur à des fins commerciales, tout en utilisant des canaux de communication à caractère initialement non commercial. Elle est très prisée par les annonceurs surtout que les canaux traditionnels de publicité deviennent de plus en plus saturés.

Mais comment tout a commencé ?

Il était une fois….

Tout a commencé il y a fort longtemps, avant même le cinéma, en effet, on retrouve le placement de produits dans les spectacles de cabaret où les  comédiens étaient utilisés comme porte parole publicitaires. Cependant, l’art n’y a pas échappé non plus, on voit clairement dans la célèbre œuvre d’Edouard Manet, Un bar aux folies Bergères (1881-1882), une bouteille de bière Bass. C’est après cela que le placement de produit a été repris  au cinéma dans les films muets à la fin du 19ième siècle, et pour la première fois dans un film des frères Lumières faisant figurer une marque de savon. La technique s’est ainsi développée à travers le cinéma …

On est au début du 20ième siècle et le placement de produits dans les films se répand à une vitesse faramineuse, les voitures Ford apparaissent régulièrement dans les films, en 1916 un film muet était même intitulé She Wanted a Ford! A l’époque il n’était pas question de mettre en valeur la marque mais le produit, puisqu’on ne faisait pas payer les annonceurs, mais on souhaitait bénéficier d’accessoires et de prestations de services gratuitement, en échange d’une apparition de quelques secondes voire quelques minutes dans le film et ainsi profiter d’une publicité gratuite.

Le clou de l’histoire…

Dans les années 1920, le phénomène est devenu exceptionnel, la salle de cinéma est devenue un lieu de divertissement incontournable, ce qui a incité plusieurs marques à investir les halls d’accueils et à y organiser des opérations de communication.

L’agent 007 est bien conscient de l’intérêt du placement de produits dans les films à gros budget, il passera donc d’une Aston Martin pour Goldfinger en 1964 à celui de Citroën, puis d’une Bentley, d’une Audi, et d’une BMW, avant de retrouver enfin la marque de ses débuts avec l’Aston Martin dans Die Another Day en 2002.

Même si la technique fait son apparition très tôt dans l’industrie cinématographique, elle n’est que peu organisée et connait une stagnation jusqu’à la fin des années 1970. Il faudra attendre le milieu des eighties, pour se rendre compte de l’importance et l’impact induit par le placement de produits avec le cas des bonbons Reeve’s Pieces dans le film E.T de Steven Spielberg en 1982, qui fera augmenter les ventes de cette friandise de 65% en trois mois !

De nos jours, cette technique est une industrie à part entière de plusieurs millions de dollars qui, avec l’augmentation des coûts liés aux publicités traditionnelles, devient une alternative très intéressante.

 

Crédit photo : brandstories